Université

Du sport… mais pas que !

Fabrice Favret et Sabine Cornu sont les nouveaux doyen et vice-doyenne de la Faculté des sciences du sport de Strasbourg (F3S) depuis juillet dernier. Ils exposent les grands dossiers auxquels ils comptent s’attaquer durant leur mandat.

Comment définissez-vous aujourd’hui la Faculté des sciences du sport ?
Fabrice Favret : Notre faculté se caractérise par la diversité des champs disciplinaires qu’elle traite. Au-delà de la pratique sportive en tant que telle, les enseignements abordent les sciences de la vie, la sociologie, la psychologie, l’histoire, le marketing.
Comme de nombreuses filières, nous avons à gérer de grandes cohortes d’étudiants surtout au niveau de la licence. De 432 étudiants en première année, il y a 4 ans, nous en avons accueilli 725 cette année. L’organisation des cours n’est évidemment pas sans poser des difficultés d’autant plus que les inscriptions définitives ont été très tardives cette année. Toujours est-il que nous pouvons nous féliciter d’avoir accueilli tous les étudiants qui avaient demandé Staps - Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives - via la plateforme Parcoursup.
Sabine Cornu : La mutualisation de certains cours avec le département de danse de la Faculté des arts via des options est une des autres caractéristiques de notre faculté. J’y ajouterais les fortes relations entre la pratique et la théorie dans nos enseignements. Un autre de nos points forts.

Quels dont les grands dossiers à venir ?
F.F : Le premier, et certainement le plus important, est celui de la professionnalisation. Deux postes d’assesseurs sont aujourd’hui dédiés, l’un à une mission de professionnalisation occupé par Gary Tribou et l’autre à une mission de partenariat occupé par Gilles Erb. Nous nous devons de veiller à conforter l’adéquation des liens entre nos formations et les métiers du sport. Ceux qui existent déjà et ceux qui vont émerger. Pour ce faire, nous allons continuer à développer les partenariats avec différentes ligues de sports et d’autres avec des grandes marques. Avec deux fois plus d’étudiants, il y a logiquement deux fois plus de possibilités de recrutement. Dans certains cas, nos formations peuvent s’adapter rapidement par la mise en place d’un module spécifique. Dans d’autres cas, il s’agira de créer des formations dédiées, à l’image du master Wellness créé en 2018.
S.C. : Certes, il faut continuer à réfléchir en termes de contenus de formations mais il est aussi important d’intégrer à ces réflexions la notion d’acquisition de compétences pour nos étudiants. La multidisciplinarité de nos formations et le lien fort entre la recherche et la formation est un atout. L’obtention d’un diplôme est une porte d’entrée sur le marché du travail, l’acquisition des compétences et leur mise en valeur peut amener à des débouchés plus larges.

Qu’en est -il des liens entre la recherche et la formation ?
F.F. : Nos étudiants ont parfois une méconnaissance de nos activités de recherche menées au sein de l’équipe de recherche Sport et sciences sociales (E3S – EA 1342) et du Groupe de recherche en physiologie de l'exercice (EA 3072) adossées à la faculté. Pour promouvoir les activités de recherche et accroitre leur rayonnement nous organiserons prochainement deux séminaires de recherche impliquant différents champs disciplinaires comme les sciences sociales, les sciences de la vie ou encore la psychologie.
Nous allons inaugurer d’ici quelques semaines le Centre européen d’enseignement de recherche et d’innovation physiologiques de l’exercice (CEERIPE). Il s’agit d’une plateforme technique qui sera située sur le campus de médecine. Elle disposera de tapis roulant, de vélos et de l’appareillage nécessaire aux mesures physiologiques liées à l’exercice physique. Cet outil, qui a bénéficié d’un financement Idex, sera autant dédié aux travaux de recherche qu’à la formation de nos étudiants.
S.C : L’apport de certains outils spécifiques a également permis d’affiner une recherche plus expérimentale au sein de la Faculté.

 Et s’il fallait rajouter un point ?
F.F : C’est certainement celui de l’internationalisation. Nous voulons développer les mobilités autant entrantes que sortantes. La mise en place de cours en anglais à partir du master sera certainement un atout pour attirer les étudiants étrangers.

Propos recueillis par Frédéric Zinck

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